... d'où la nécessité de faire de l'État souverain un ​​​​​​​État de droit…

Modifié par Estelledurand

La Cité antique est l'État du droit, où les citoyens assemblés se dotent d'une loi commune, afin de faire régner une justice. Mais sans résoudre la question de la nature philosophique ou religieuse de cette justice, ainsi que de la nature de cet État. L'État moderne est l'État en droit, qui se définit lui-même comme souverain et juste par ses propres catégories juridiques.

Mais cette autorité et ce pouvoir suprême sont en attente de fondement : ne faut-il pas faire de la justice autre chose que l'expression de la volonté arbitraire du chef de l'État, plus ou moins modérée par sa prudence ? L'État moderne, débarrassé de toute justification coutumière, naturelle ou religieuse, métajuridique, ne met-il pas à nu le risque inhérent à tout pouvoir suprême, celui de l'abus de pouvoir ?

Quel fondement juridique (et non plus métajuridique) pourrait se voir être reconnu par l'État moderne, l'État en droit, comme fondement légitime de son autorité et de son pouvoir suprêmes, pour qu'il devienne un État de droit ?

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